Les autres techniques de traitement des eaux

Publié le par Gwen et Pierre

Il existe d'autres techniques pour le traitement des eaux qui ne sont pas utilisées ici à Lorient. En voici quelques unes...

 

  • Les traitements primaires et physico-chimiques

    Après les prétraitements, il reste dans l’eau une charge polluante dissoute et des matières en suspension. Les traitements primaires ne portent que sur les matières particulaires décantables.
    Les traitements physico-chimiques permettent d’agglomérer ces particules par adjonction (autrement dit par ajout) d’agents coagulants (sels de fer ou d’alumine, chaux...). Les amas de particules ainsi formés, ou “flocs”, peuvent être séparés de l’eau par décantation (laisser reposer un liquide pour le séparer des matières solides qu'il tenait en suspension) ou par flottation.

    Les stations physico-chimiques (environ une centaine d'unités en France), sont adaptées aux contextes touristiques saisonniers où les variations de charge peuvent être très brutales sur une courte période.
    Ces traitements (qui ne s’imposent que dans certaines filières de traitement) permettent d’enlever jusqu’à 90 % des matières en suspension. Mais la pollution dissoute n’est que très partiellement traitée.

  • Les procédés biologiques extensifs : le lagunage naturel

    Les lagunes sont constituées de plans d’eau peu profonds, en général au nombre de trois. L’apport d’oxygène naturel, par échange avec l’atmosphère ou par photosynthèse des algues de surface, peut être complété exceptionnellement par des aérateurs pour stimuler l’activité biologique.
    Les bassins de traitement des eaux brutes éliminent essentiellement les polluants carbonés. Les bassins suivants, dits d’affinage (eau déjà traitée), peuvent en outre permettre l’élimination des contaminants biologiques par l’action du rayonnement solaire.

    Le lagunage est en fort développement en France dans les petites communes rurales, en raison de sa rusticité et de performances d'épuration honorables.
    En 1992, on dénombrait plus de 2 000 installations de lagunage, généralement de taille inférieure à 2 000 équivalent-habitants. Elles tendent à remplacer les « décanteurs-digesteurs » aux performances épuratoires médiocres.
    Le procédé de lagunage convient moins bien aux communes plus grandes en raison de surfaces de bassin très importantes dans ce cas (emprise au sol : 15 m2/habitant).
    Pour résumer : les lagunes présentent l’inconvénient d’occuper des surfaces très importantes et d’avoir des performances très variables en fonction des conditions climatiques. Elles ont l’avantage d’être rustiques et peu coûteuses en fonctionnement, et de s’intégrer assez harmonieusement dans le paysage.

  • Les procédés biologiques à cultures fixées : les biofiltres et les lits bactériens

    Le principe de ces procédés consiste à faire passer l’eau à traiter à travers un matériau sur lequel se développent les bactéries qui constituent alors un biofilm sur ce support.

    Le type de matériau varie suivant les procédés :
              • les lits bactériens utilisent des galets ou des supports alvéolaires,
              • les biofiltres utilisent des matériaux de plus petite taille : des argiles cuites, des schistes, du polystyrène, des graviers ou des sables.

    Les biofiltres permettent généralement des traitements plus intensifs et plus poussés que les lits bactériens classiques, plus rustiques dans leur conception et dans leur exploitation.
    L’avantage des biofiltres est de pouvoir traiter les matières polluantes carbonées et éventuellement azotées, dans un volume beaucoup plus faible que dans le cas de procédés à cultures libres (comme les "boues activées à Lorient), avec des rendements similaires. Mais ils sont plus coûteux en investissement et plus délicats en fonctionnement.
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