2ème étape du prétraitement : le dessablage/déshuilage
Le dessablage repose sur le simple principe de la décantation. C'est à dire qu'à l'intérieur des deux dessableurs-déshuileurs, l'eau s'écoule lentement ; les sables, graviers et autres matières plus lourdes que l'eau se déposent à la base de l'ouvrage. Ces sables sont récupérés au moyen de pompes puis envoyés vers une filière de traitement pour les débarrasser de leurs impuretés organiques. Ils sont tout d'abord égouttés dans un classificateur puis nettoyés au moyen de tables vibrantes et de jets à haute pression, permettant ainsi leur recyclage éventuel pour les travaux de voirie.
Les huiles et autres graisses, plus légères que l'eau, ont une tendance naturelle à remonter à la surface. 
Pour accélérer ce phénomène, l'eau est soufflée, aérée, pour émulsionner les graisses (une émulsion étant une dispersion d'un liquide, ici les graisses, au sein d'un autre, l'eau, avec lequel il n'est pas miscible). Récupérées par des racleurs de surfaces, les graisses sont ensuite envoyées vers le "Biomaster", filière particulière de traitement biologique des graisses. A l'intérieur de cet ouvrage, des micro-organismes se nourrissent de graisses pour les transformer en eau et en dioxyde de carbone. Afin d'intensifier cette biodégradation, de puissants surpresseurs injectent dans le réacteur, plus de 2300 mètres cubes d'air par heure.
Une dernière technique, le tamisage (qui n'est pas utilisée à la station d'épuration de Lorient) permet un prétraitement encore plus précis en retenant les particules fibreuses (cheveux par exemple). Pour cela on utilise un tamis mécanique qui élimine la pollution en suspension par l'intermédiaire de tôles perforées ou des éléments de grille.
On enlève ainsi de l’eau les éléments grossiers et les sables de dimension supérieure à 200 microns ainsi que 80 à 90 % des graisses et matières flottantes.
